AXA : un nouvel état-major bien au service du capital15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AXA : un nouvel état-major bien au service du capital

Une nouvelle équipe s’installe aux commandes d’AXA, qui ressemble beaucoup à l’ancienne, composée de hauts cadres ayant fait leurs preuves de bons serviteurs des capitalistes.

Après avoir absorbé une multitude de sociétés, AXA est devenu l’un des principaux groupes d’assurances de taille mondiale. Présent dans soixante-quatre pays, avec 166 000 salariés et 103 millions de clients, il gère 1 100 milliards d’euros d’actifs. Ses dirigeants sont très grassement rémunérés et c’est ce qui attire les jeunes (et vieux) loups.

Pour diriger ce groupe, dans l’intérêt des actionnaires, AXA recrute aussi bien à l’Élysée qu’à la Banque mondiale. Il y a peu, c’est Laurence Boone, conseillère économique de Hollande, qui est devenue économiste en chef du groupe. Elle venait de chez Barclays et Bank of America Merill Lynch avant de passer à l’Élysée. Et Sandrine Duchêne, numéro 2 du Trésor à Bercy, occupe aujourd’hui le poste de responsable des Relations publiques du groupe.

Quant au directeur financier, il a passé onze ans aux États-Unis à s’occuper des produits miniers et chimiques dans les filiales américaines de Total. Comme quoi la spécialité de ces dirigeants n’est pas les mines ou le pétrole mais l’argent. Quant au directeur des Ressources humaines Rino Piazzolla, il est passé de General Electric à Pepsico. De l’électricité aux jus de fruits et apéritifs, le courant qui mène à l’assurance passe très bien ! Un autre membre de la nouvelle direction était directeur au sein du FMI et de la Banque mondiale.

Une des rares femmes présente dans le Comité de direction (exécutif restreint du groupe), Véronique Weill, a passé plus de vingt ans à la banque américaine JP Morgan, une des plus grandes banques mondiales épinglée pour sa responsabilité dans la crise des subprimes.

Tous ces PDG, ces directeurs, ces très hauts cadres formatés pour être interchangeables soulignent les liens étroits entre l’État et les grands groupes capitalistes, qui sélectionnent là un personnel totalement dévoué à leurs intérêts.

Partager