À Sochaux01/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/PSA_Sochaux_p_7_c_LO.JPG.420x236_q85_box-1%2C0%2C799%2C449_crop_detail.jpg

loi travail

À Sochaux

Illustration - À Sochaux

Le 26 mai, à l’appel du syndicat CGT de l’usine, plus de 150 travailleurs d’une tournée se sont mis en grève contre les attaques du plan de PSA, le « NEC » (Nouvel Élan pour la Croissance), qui prévoit entre autres la généralisation des samedis travaillés non payés, mais aussi contre la loi travail. Après s’être rassemblés à une porte de l’usine, l’assemblée de grévistes a voté de retourner dans l’entreprise et de faire le tour des chaînes des deux plus importants secteurs de fabrication, le ferrage et le montage, puis de rejoindre les blocages qui se tenaient simultanément à plusieurs ronds-points proches des portières de l’usine.

Un cortège très dynamique a défilé en scandant : « La loi travail, on n’en veut pas », « Le contrat PSA, on n’en veut pas » et « La force des travailleurs c’est la grève ». Dans les rangs des grévistes, une dizaine d’ouvrières qui débrayaient pour la première fois étaient contentes et fières de l’avoir fait. L’enthousiasme des grévistes a rencontré la sympathie des travailleurs qui ont hésité à arrêter le travail cette fois-ci, nombreux discutant fraternellement, certains disant : « le prochain coup, je viens avec vous ». Arrivés au montage, voir que toutes les chaînes étaient à l’arrêt a mis du baume au cœur des grévistes qui ont repris de plus belle les slogans. De son côté, la direction avait choisi de ne pas en rajouter et quelques agents de maîtrise seulement ont suivi le cortège dans les ateliers pour le surveiller.

À l’extérieur, ce même jour, « un blocage filtrant » des ronds-points proches des portières de l’usine avait été décidé par l’Union locale des syndicats CGT. Ces blocages ont regroupé environ 250 travailleurs des usines alentour, de l’hôpital, d’EDF, et d’autres. Quand les grévistes de l’usine les ont rejoints, ils ont été accueillis par des applaudissements. Les camions livrant des pièces pour la production se sont vite retrouvés coincés comme bien des automobilistes qui ont pris le temps d’attendre, parfois avec humour, en sortant une canne à pêche du coffre de leur voiture. Le soutien moral au mouvement et la compréhension étaient au rendez-vous et ont permis bien des discussions.

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