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Leur société
Show Mélenchon : sous le vernis d’opposition
Jeudi 26 mai, pour la dernière de l’émission politique Des paroles et des actes sur France 2, David Pujadas avait invité Jean-Luc Mélenchon.
L’ancien ministre désormais candidat autoproclamé de la « France insoumise » est à la recherche de soutiens. S’il ne s’est pas privé de critiquer le gouvernement et la loi travail, il n’avait rien d’autre à proposer aux salariés qui s’y opposent dans la rue et par la grève, à tous ceux qui s’interrogent sur les moyens de mettre un terme à l’offensive antiouvrière du patronat, que de voter pour lui au premier tour des élections présidentielles en 2017. Il s’est vanté de pouvoir être qualifié au second tour. Mais il a voulu convaincre que cela suffirait pour que cela change quelque chose en faveur des classes populaires, comme si son élection allait faire plier le patronat !
Mélenchon ne s’est pas contenté de semer les graines de nouvelles illusions, les mêmes qui lui avaient fait jouer le rôle de rabatteur pour Hollande à la présidentielle de 2012. Il a fait étalage de son chauvinisme habituel, parlant d’une Europe « sous domination politique du gouvernement allemand qui fait la politique de ses retraités ».
Plus scandaleux encore, et c’est nouveau, les propos qu’il a tenus à l’encontre des migrants qui frappent aux portes de l’Europe. « Il ne faut pas ouvrir les frontières de manière irresponsable », a-t-il déclaré. « Quand on est en pleine expansion, ça vaut la peine, ça aide, maintenant on n’est pas en pleine expansion, donc aujourd’hui on ne pourrait pas dire [que l’immigration] est une chance » pour la France.
Des propos choquants, qui rejoignent ceux du PS, des Républicains et de l’extrême droite. Des paroles mais aussi des actes qui montrent que, derrière le bagout de Mélenchon, se cachent les ambitions d’un politicien prêt à faire feu de tout bois ! Y compris avec la démagogie la plus crasse.