Foyer Adoma – Gennevilliers : un logement décent pour les chibanis !01/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/gennevilliers_Chibanis2_p_12_c_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Foyer Adoma – Gennevilliers : un logement décent pour les chibanis !

Vendredi 27 mai, une centaine de personnes manifestaient à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine exigeant « Justice et dignité pour les chibanis ». Chibani signifie en arabe maghrébin « vieux, vieil homme ». De façon plus générale, ce terme désigne les travailleurs immigrés, généralement maghrébins, aujourd’hui à la retraite.

Illustration - un logement décent pour les chibanis !

Partie du foyer Adoma de la rue Brenu à Gennevilliers, la manifestation est allée jusqu’au foyer situé rue des Bas à Asnières-sur-Seine, près du métro Gabriel-Péri. Le foyer, rue Brenu, comprend plus de 350 chambres. Il est voué à la démolition à l’horizon 2020. Dans l’éco-quartier tout neuf situé à deux pas, sur les anciens terrains des usines Chausson, deux foyers vont ouvrir, dont un devrait accueillir début juin 103 personnes.

Mais les loyers ne seront pas les mêmes. Ils passeront à 400 euros alors qu’à Brenu, les résidents paient 266 euros. Certes, les logements semblent de meilleure qualité, avec plus d’indépendance. Les douches et les toilettes sont individuelles et pas collectives comme c’était le cas à Brenu. Mais une partie des résidents, dont les plus âgés, à la retraite, font la navette entre le Maroc et la France et ont de toutes petites retraites. Ils ne sont pas prêts à mettre quasiment 200 euros de plus par mois dans le loyer… d’autant qu’ils craignent de devoir y ajouter une caution, une assurance, le parking et peut-être des impôts. De plus, ils réclament simplement de pouvoir vivre dignement sans être surveillés comme des gamins.

Ils ont travaillé pendant de longues années dans les usines comme Chausson et Citroën en région parisienne ou dans d’autres régions. Ils veulent pouvoir repartir chez eux mais ont besoin aussi de garder un pied à terre dans la région parisienne, sans que cela ampute trop leur retraite.

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