- Accueil
- Lutte ouvrière n°2496
- CHU d’Angers : touche pas à mon poste !
Dans les entreprises
CHU d’Angers : touche pas à mon poste !
Au CHU d’Angers, les aides-soignants et infirmiers du service des urgences sont en grève depuis le lundi 23 mai, après une première journée de grève d’avertissement le jeudi 19 mai. Le litige avec la direction, ce sont les effectifs.
En 2014, le CHU d’Angers avait un déficit comptable de 1,7 million d’euros. En 2015, les comptes ont affiché un excédent de 2,5 millions. Alors la direction se vante de sa « bonne gestion ». Elle veut prouver sa capacité à faire faire de plus en plus d’activité en pressurant davantage le personnel, et elle continue sur sa lancée : il faut supprimer du personnel, quelles qu’en soient les conséquences ! Plusieurs services en ont fait les frais. Cette fois, c’est au tour du service des urgences, où elle diminue le nombre d’aides-soignants pour créer un poste infirmier. C’est aberrant dans un service où le personnel est déjà totalement débordé et où les files d’attente des patients ne cessent de s’allonger. Mais beaucoup sont en CDD et la direction, avec son cynisme habituel, a sans doute fait le raisonnement que les réactions seraient limitées. Mais là, elle s’est trompée !
La grève est bien suivie et elle est populaire auprès des autres salariés du CHU, et parmi ceux qui manifestent contre la loi travail. À la manifestation du jeudi 26 mai, c’est en tête du défilé que les grévistes des urgences ont manifesté, en montrant leur détermination par des slogans et des chansons dynamiques.
Une anecdote : le jour de la grève, la presse locale relatait les propos du maire d’Angers (le LR Christophe Béchu, jeune loup aux dents longues qui est aussi le président du conseil de surveillance de l’hôpital), affirmant que le projet qui lui tenait le plus à cœur, c’était d’obtenir un hôtel quatre étoiles à Angers. Même les journalistes ont trouvé que ce n’était pas très malin... mais significatif. La meilleure réponse serait évidemment l’élargissement du mouvement à l’ensemble du personnel, qui est appelé à rejoindre la grève le jeudi 2 juin.