Selon l’Observatoire des situations de déplacement interne basé à Genève, 40,8 millions de personnes ont dû fuir leur pays en 2015 à cause de la guerre qui y règne. Plus de la moitié de ces migrants venaient de Syrie, du Yémen et d’Irak. C’est un chiffre record, en augmentation de 8,6 millions par rapport à 2014, et qui ne fait que croître depuis quatre ans. Un des signataires du rapport indique que « ce chiffre est le plus élevé jamais enregistré ».

Le rapport ne donne aucune explication à l’explosion de ces chiffres, car ce serait pointer du doigt les responsabilités des puissances impérialistes, qui mènent des guerres dans le monde entier pour assurer leur domination. C’est le cas au Moyen-Orient bien sûr (en Syrie et en Irak), pour le contrôle des richesses pétrolières. C’est le cas aussi dans d’autres pays, comme la Centrafrique, le Nigeria, pour maintenir la domination des trusts impérialistes sur les richesses de ces pays en soutenant des dictatures militaires.

La France tient toute sa place dans ces conflits, en envoyant ses troupes, ses navires et ses avions en Afrique ou au Moyen-Orient. Mais elle a beau être en partie responsable de cette catastrophe humaine, de ces millions de malheureux jetés sur les routes de l’exil, elle se refuse à faire le minimum pour soulager leur drame, n’en accueillant que très peu et refusant aux autres un logement, des papiers ou un emploi.

En revanche, pour bombarder en Syrie ou envoyer des troupes en Afrique, pas un centime ne manque.