Saint-Denis : six mois après l’assaut, les victimes ne sont pas toutes relogées11/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2493.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis : six mois après l’assaut, les victimes ne sont pas toutes relogées

Suite aux attentats du 13 novembre, la police avait donné l’assaut dans un immeuble rue du Corbillon, à Saint-Denis, le rendant inhabitable. Cet immeuble ancien, à la limite de l’insalubrité, était majoritairement occupé par des travailleurs immigrés, dont beaucoup en situation irrégulière.

Durant les échanges de tir, un Égyptien, qui occupait un appartement voisin de celui des terroristes, avait été gravement blessé au bras, et six mois plus tard, il est toujours dans l’incapacité physique de reprendre son ancien métier de peintre en bâtiment. D’abord placé en garde à vue, il avait finalement été innocenté mais restait sous la menace d’une expulsion. Devant les protestations, il vient enfin de recevoir un titre de séjour d’une durée d’un an renouvelable.

Mais il fait partie des trente familles, sur les quarante-cinq qui habitaient l’immeuble, à n’avoir pas eu d’offre de relogement pérenne. Elles continuent d’être hébergées à l’hôtel par l’intermédiaire du 115, le numéro de l’hébergement d’urgence.

Mercredi 4 mai, une cinquantaine de personnes ont occupé durant quelques heures la basilique de Saint-Denis pour réclamer, en tant que victimes d’actes terroristes, d’avoir accès à des logements sociaux. Ce serait la moindre des choses.

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