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Anciens verriers de Givors : le combat continue
Le tribunal des prud’hommes de Lyon a débouté, jeudi 28 avril, soixante anciens verriers de Givors, dans le Rhône, qui demandaient réparation à l’entreprise OI Manufacturing pour les préjudices causés par l’exposition à différents produits dangereux.
Pourtant, en novembre dernier, la justice reconnaissait l’origine professionnelle du cancer du pharynx dont était mort Christian Cervantès. Comme lui, ils sont des centaines à avoir été exposés à des produits dangereux jusqu’à la fermeture de la verrerie en 2003. Aujourd’hui, plus de 270 sont malades et près de 150 sont décédés.
Une soixantaine d’ex-verriers, pas encore atteints par la maladie, demandaient devant les Prud’hommes des attestations d’exposition à l’amiante et aux produits cancérogènes pendant leur travail. Ils le demandent depuis des années, car elles leur sont nécessaires pour bénéficier d’un suivi médical. Ils demandaient aussi une indemnisation pour le préjudice d’anxiété, car ils risquent tous de tomber malades à leur tour.
L’avocate de leur ancien patron OI Manufacturing, repreneur de BSN, a fait valoir que « les demandeurs ne sont pas atteints de pathologies ». Comme l’a fait remarquer à la télévision un porte-parole des anciens verriers, « les ouvriers ont le droit de mourir au travail et de se taire, c’est tout ».
Ainsi, les Prud’hommes ont débouté les 60 demandeurs, mais ceux-ci vont faire appel et continuer à se battre, comme ils le font depuis sept ans. Cela prendra encore des mois ou des années. Combien d’autres seront tombés malades d’ici là ?