Seine-Saint-Denis : une zone d’éducation à défendre !20/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2490.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : une zone d’éducation à défendre !

Mercredi 13 avril, les parents d’élèves de Seine-Saint-Denis se sont mobilisés contre le non-remplacement des professeurs des écoles. Ce problème est récurrent : chaque jour 400 classes environ n’ont pas de maître ou de maîtresse. Tout cela parce que le nombre de remplaçants dans le département est insuffisant.

La FCPE 93 estime qu’en moyenne un enfant perd un an de scolarité dans le primaire. C’est énorme et cela explique la mobilisation des parents qui, depuis des années, alertent les pouvoirs publics. Pour eux, ce manque est une véritable discrimination scolaire.

Les parents se sont donc organisés, représentant près de 200 écoles sur 18 villes, en particulier Saint-Ouen, L’Île-Saint-Denis et Saint-Denis. Dans chacune de ces villes, un pique-nique de la colère s’est tenu devant la mairie. À Saint-Denis, des écoles ont été occupées et décorées de banderoles proclamant que l’école était « en état d’urgence » ou s’indignant de la « déchéance de scolarité ». Le collectif « des Bonnets d’ânes », appelé ainsi pour le bonnet d’âne décerné à l’Éducation nationale, qui regroupe des parents sur Saint-Denis depuis plus d’un an, a décidé de bloquer le tramway pour alerter les médias. Ces parents ont voulu ainsi créer des « zones d’éducation à défendre » (des ZED en référence aux ZAD), affirmant que la Seine-Saint-Denis devait recevoir des moyens supplémentaires et un recrutement en urgence de 150 enseignants.

Une délégation de parents a finalement été reçue au ministère de l’Éducation nationale où on lui a fait valoir que la Seine-Saint-Denis avait bénéficié de moyens supplémentaires l’année dernière. Mais ces moyens compensent à peine la saignée de postes subie sous le gouvernement Sarkozy. Les parents restent donc mobilisés. Ils ont d’ailleurs donné rendez-vous devant le ministère le 18 mai pour organiser une nouvelle journée d’action, si rien n’est fait d’ici-là !

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