L’insurrection était-elle prématurée ?20/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2490.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

il y a 100 ans

L’insurrection était-elle prématurée ?

L’insurrection de Pâques 1916 a souvent été considérée, y compris au sein du mouvement ouvrier, comme un putsch inutile, et de toute façon prématuré.

James Connolly avait dès 1915 répondu à cette objection : « On ne sait jamais si le temps est mûr jusqu’à ce qu’on essaie. Si on réussit, le temps est mûr, sinon, ce n’était pas mûr. »

Pour Lénine, en 1916, « le malheur des Irlandais est qu’ils se sont insurgés à un moment inopportun, avant que la révolte du prolétariat ait eu le temps de mûrir. Le capitalisme n’est pas harmonieusement agencé au point que les diverses sources d’insurrection puissent jaillir d’elles-mêmes, sans revers ni échecs. Au contraire, c’est la diversité de ces révoltes qui éclatent à différents moments, à différents endroits et sous des formes variées, qui est le plus sûr garant de l’ampleur et de la profondeur du mouvement général ; mais ce n’est qu’au travers de mouvements révolutionnaires inopportuns, isolés, sporadiques et de ce fait voués à l’échec, que les masses acquerront de la pratique, des connaissances, rassembleront leurs forces et apprendront à reconnaître leurs chefs, les révolutionnaires prolétariens, et prépareront de cette façon le soulèvement général. »

Partager