Atelier de Noisy-le-Sec : échec au travail du samedi !20/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2490.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Atelier de Noisy-le-Sec : échec au travail du samedi !

À l’atelier SNCF de Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis, après deux jours de grève, la direction a abandonné son projet d’imposer le travail du samedi. Dans bien des secteurs, la direction prend les devants sur le décret-socle et entame des réorganisations qui aggraveront les conditions de vie et de travail des cheminots… si on la laisse faire.

Depuis une dizaine de jours, une pétition circulait dans l’atelier contre ce projet. 173 ouvriers sur 230 l’avaient signée. Lundi 18 avril, il était décidé de la porter au directeur à l’occasion de la réunion du comité hygiène et sécurité (CHSCT). Soixante-dix travailleurs étaient présents, dont quelques-uns de nuit qui étaient même restés pour l’occasion.

Devant l’attitude du directeur, qui n’avait rien d’autre à dire que qualifier cette action d’illégale, la grève avait été votée pour la journée. À soixante, une démarche était organisée à la direction de la Région Est pour rencontrer la directrice… qui, elle, ne tenait pas vraiment à rencontrer les grévistes.

Au bout de trois coups de fil et après un beau bazar dans les bureaux, la directrice recevait une délégation de trois personnes élues par les grévistes. Elle expliquait que l’atelier de Noisy devait absorber une charge de travail supplémentaire et qu’elle était « sidérée » d’entendre que les ouvriers refusaient du travail alors que tant d’ateliers ferment. Au bout de vingt minutes, les grévistes envahissaient la salle et vidaient leur sac sur les conditions de travail, le manque d’effectifs, les bas salaires, leur quotidien. Ils déclaraient surtout qu’ils refusaient de sacrifier leurs samedis sous prétexte que la SNCF refuse d’embaucher et n’investit pas.

Le lendemain, la grève était reconduite pour la journée par 90 cheminots, contents d’avoir réagi face à une attaque de la direction… d’autant plus que dès le mardi 19 avril, celle-ci finissait par remiser son projet au placard !

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