Le gouvernement prévoit de déléguer à des sociétés privées la conduite des voitures équipées de radars embarqués. Cela permettrait de multiplier les contrôles, ces voitures ne circulant actuellement qu’une heure par jour en moyenne, faute de policiers ou de gendarmes pour les conduire.

Ce serait l’occasion de confier au privé une mission lucrative, comme le fait l’État dans de nombreux domaines. Villepin avait déjà confié en 2006 les autoroutes à des sociétés privées, ce qui a conduit à une augmentation régulière du tarif des péages et… des profits des sociétés gestionnaires.

Les fourrières ont, elles aussi, souvent été confiées à des opérateurs privés. En 2015, le tarif de l’enlèvement d’un véhicule par la fourrière a augmenté à Paris, passant de 116 à 150 euros. À partir du 18 avril, l’examen du Code de la route sera confié à des sociétés privées, sous prétexte de réduire le temps d’attente après un échec au permis de conduire.

L’État distribue des pactoles à des entreprises dont le seul objectif est de s’en mettre plein les poches, avec un minimum d’investissements.