Le personnel s’est réuni en assemblée générale et a fait le constat du nombre élevé d’agressions, de crachats, d’insultes, de menaces qui ont eu lieu cette année au sein du collège, dont ont été victimes les surveillants et les enseignants mais aussi de nombreux élèves. Le sentiment unanime était qu’il fallait mettre un coup d’arrêt à cette situation. La décision a été prise que les cours ne reprendront plus de toute la semaine.

Tous les adultes du collège constatent que ces violences ont augmenté en cette année scolaire 2015-2016. Tout le monde voit que l’une des causes directes de cette situation est la baisse des moyens humains alloués à l’établissement : il y a moins d’enseignants, de surveillants, de conseillers d’éducation, moins d’agents d’entretien cette année... et en réalité cela baisse depuis des années. Les élèves sont plus nombreux dans les classes, dans les salles d’étude, et arrivent dans des locaux sales.

En fait, c’est tout l’environnement des enfants qui est bien plus dur qu’avant, à cause du chômage massif, de la précarité de l’emploi, du revenu et même du logement où vivent beaucoup de familles, du trafic de drogue omniprésent. Ce collège, comme d’autres, reflète le pourrissement de la société. Cette baisse des moyens humains, année après année, est vécue par tous, salariés du collège comme parents d’élèves, comme une injustice et un mépris profond de la part des autorités, alors même que Hollande et ses ministres avaient parlé et parlent encore de considérer comme prioritaires les établissements dont le collège fait partie.