Cela a été l’occasion pour Hollande de vanter l’accord compétitivité du chantier, de concert avec la direction et les syndicats signataires. Cet accord prévoyait entre autres des jours de RTT gelés pour les salariés et quatre minutes de temps de travail supplémentaires par jour.

Derrière ces congratulations, c’est bien les profits escomptés par les capitalistes de la croisière qui les poussent à cette frénésie de commande de paquebots géants, que très peu de chantiers sont capables de construire.

Pour bon nombre de travailleurs sur place, la première question qui s’est posée à l’annonce de la commande a été : « Quatre milliards d’euros, c’est une bonne nouvelle... mais pour qui ? » Car, au chantier de Saint-Nazaire, la précarité prend une place de plus en plus importante. Intérim et travail détaché explosent, concernant quelque 4 000 travailleurs sur le site, alors que les ouvriers embauchés en CDI directement par STX ne sont plus que 890 !

D’ailleurs, au lieu des embauches promises de façon très floue par la direction à l’annonce de la commande, ce sont concrètement plusieurs centaines de ces travailleurs précaires qui vont être licenciés après la livraison du paquebot géant des mers Harmony of the Seas, prévue le mois prochain.

Alors, les travailleurs qui produisent ces richesses pourraient bien trouver juste d’imposer, par la lutte, que ces milliards servent plutôt aux embauches, aux salaires et à l’amélioration de leurs conditions de vie !