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Leur société
Toulouse : les sinistrés AZF ne lâchent rien
Jeudi 31 mars, la police a délogé manu militari une trentaine de sinistrés AZF de l’Association des sinistrés du 21 septembre, qui occupaient la mairie annexe de leur quartier de Toulouse.
Ils n’acceptent toujours pas que le nouveau procès AZF en janvier 2017 se tienne à Paris, à 700 km de chez eux. Pour eux, il n’était pas question de quitter les lieux sans obtenir un rendez-vous avec le garde des Sceaux, mais le préfet comme le maire de Toulouse mettaient l’évacuation en préalable à toute négociation. Et il n’a fallu que six heures, de 17 h à 23 h, pour que le maire de Toulouse fasse vider les lieux par la force publique.
Quand il est apparu évident que l’évacuation se préparait, les sinistrés se sont concertés en assemblée générale pour prendre une décision collective. Cette réunion a duré suffisamment pour avoir le temps de prévenir les journalistes télévisuels et attendre qu’ils arrivent. L’évacuation a donc été filmée en direct, et les images ont pu circuler abondamment dans les journaux télévisés.
Cette réaction rapide et brutale des autorités n’a fait que conforter les sinistrés dans la légitimité et l’efficacité de leur action. Leur solidarité a été remarquable. Alors que plusieurs d’entre eux ont connu des moments de grande fragilité dans l’après-AZF, aucun d’entre eux n’a tremblé.
Une banderole de quinze mètres de long proclamait : « AZF : le coupable Total fait la loi. Où est la justice ? » Total, le gouvernement et la justice n’ont pas fini d’entendre les sinistrés AZF leur poser la question.