Hazebrouck : grévistes menacés par leur patron06/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2488.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hazebrouck : grévistes menacés par leur patron

Trois travailleurs des Fonderies du Nord, à Hazebrouck, ont reçu le 1er avril un courrier de leur patron les convoquant à un « entretien préalable à licenciement éventuel pour faute grave avec mise à pied conservatoire ».

Quelle faute grave ont-ils commise ? Ils ont fait grève le 31 mars, comme des milliers d’autres travailleurs du pays, contre la loi travail. Et c’est bien ce que le PDG reproche, par écrit, à ces militants CGT, dont deux sont délégués. Ne reculant devant aucune contradiction, le patron les accuse successivement « d’absence inopinée […] qui désorganise gravement la production », d’avoir fourni comme seul justificatif un tract d’appel à la grève, tout en se disant ignorant de tout « avis de grève ni au plan national ni au niveau de la branche professionnelle, ni […] interne à l’entreprise ».

Ce patron de PME doit bien être le seul à ignorer les manifestations et les grèves qui ont mis, ce jour-là, des centaines de milliers de travailleurs dans la rue. Aveuglé par son mépris des ouvriers qui font ses profits, et des militants, il s’est cru autorisé à bafouer le droit de grève. Cela ne doit pas passer !

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