Fin de la trêve hivernale : des milliers de familles menacées06/04/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/04/p11_Manif_Logement_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C135%2C2592%2C1593_crop_detail.jpg

Leur société

Fin de la trêve hivernale : des milliers de familles menacées

Comme chaque année, le début du mois d’avril a marqué la fin de la trêve hivernale et la reprise des expulsions de locataires ne pouvant plus payer leur logement, ou présentant des dettes de loyers jugées trop importantes.

Illustration - des milliers de familles menacées

D’après le dernier rapport sur le mal-logement de la fondation Abbé-Pierre, au moins 150 000 personnes sont sans domicile dans le pays, parmi lesquelles 30 000 enfants, ce qui représente une augmentation de 50 % en dix ans. Cette augmentation est alimentée chaque année par de nouvelles expulsions locatives. D’après les chiffres de l’association Droit au logement (DAL), sur les 120 000 locataires susceptibles d’être expulsés, 10 000 à 12 000 le sont effectivement chaque année, avec intervention de la police.

Avec la crise, les situations difficiles, même transitoires, se multiplient. De plus en plus de familles aux revenus trop faibles ou trop aléatoires accumulent des dettes de loyers et finissent à la rue, sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée.

Et ce ne sont pas les mesures dérisoires annoncées par la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, qui vont changer leur situation. Sous le nom ronflant de Plan national de prévention des expulsions locatives, elle promet en effet la pérennisation, et non la création, de 2 300 places d’hébergement supplémentaires, s’ajoutant aux 30 000 créées. On est loin des 150 000 places sur cinq ans promises par Valls en 2012 !

Les expulsés sont condamnés à la débrouille ou à la rue, ballotés d’hôtel social en hébergement d’urgence, parfois situés à plus de deux heures de transport de leur ancien domicile, et donc de l’école des enfants. Il y aurait pourtant de quoi construire les centaines de milliers de logements sociaux qui manquent, ce ne sont pas les bras qui manquent, ni l’argent, que l’État distribue à fonds perdus à la grande bourgeoisie.

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