Mais, face aux lenteurs de l’administration préfectorale, qui s’expliquent en partie par le manque d’effectifs mais aussi et surtout par le manque de volonté politique, certains travailleurs se retrouvent licenciés parce qu’ils n’ont pas obtenu leurs papiers à temps.

C’est pourquoi, le 23 mars, une centaine d’entre eux sont allés occuper quelques heures une entreprise de nettoyage à Versailles. Autant dire que cela a fait du bruit. Choqués de voir des banderoles syndicales dans leur quartier plutôt chic, des habitants et des représentants d’associations de propriétaires sont venus voir ce qui se passait et sont intervenus auprès de l’entreprise. Du coup, cette dernière a tout de suite arrangé un rendez-vous avec les travailleurs concernés, craignant certainement une occupation de ses locaux, car plusieurs différends avec elle ne sont pas réglés.

Deux jours après, c’est une agence d’intérim de Sartrouville qui a reçu, pendant quelques heures, la visite d’une cinquantaine de travailleurs réclamant des documents en vue de leur régularisation.

Les travailleurs sont décidés à continuer à se battre pour obtenir des patrons les documents nécessaires à leur régularisation et pour faire accélérer l’ouverture des dossiers déjà déposés en préfecture.