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Dans les entreprises
PSA : licencieur, un métier bien payé
En 2015, le groupe Peugeot a doublé les rémunérations de Carlos Tavares, président de son directoire. De 2,7 millions d’euros en 2014, la paye de ce monsieur est passée à 5,2 millions : 1,3 de salaire fixe, 1,9 de salaire variable et 2 en actions de performance. Ne parlons pas de la voiture de fonction, de la mutuelle et autres menus avantages : ce serait mesquin.
Le conseil d’administration a donné les raisons de ce doublement de revenus : en 2015, le groupe a réalisé 1,2 milliard de profits, avec une marge de 5 % dans la production d’automobiles, et a dégagé une cagnotte de 5 milliards. Il n’insiste pas sur le fait que pour réaliser cette performance, le groupe a supprimé 8 000 postes.
Bien sûr, Tavares reste encore loin derrière Carlos Ghosn, à qui Renault et Nissan ont versé 15 millions d’euros, mais Renault, lui, a fait 3 milliards de profits. Dans un cas comme dans l’autre, ce que les administrateurs et les actionnaires récompensent, ce sont les profits engrangés grâce à l’exploitation renforcée des travailleurs des usines qu’ils dirigent.