À DCNS Lorient, chantier naval qui construit des frégates pour la marine nationale et l’exportation, ce sont les salariés de l’entreprise sous-traitante STPI (Société Technique de Propreté Industrielle) qui font le ménage dans les bureaux, ateliers et vestiaires. Cette société est une filiale de Veolia Environnement et s’occupe du nettoyage de plusieurs sites industriels. Ses travailleurs subissent de multiples dégradations de leurs conditions de travail, notamment du fait du non-remplacement des départs en retraite et des malades.

Récemment une de ces salariées s’est vu reprocher, comme d’autres, un travail insatisfaisant. Profitant sans doute de leur passage sur le site, et sans la prévenir de leur présence, deux responsables nationaux l’ont fait venir dans le bureau de la responsable locale, demandant des comptes sur son travail. Évidemment l’entretien s’est mal passé et la salariée ainsi interrogée l’a très mal vécu. Cela a suscité de l’émotion dans l’atelier et les bureaux où cette employée travaille et est appréciée. L’idée d’une pétition de soutien a été lancée par la CGT et, en deux jours, elle a recueilli plus de 200 signatures. Pratiquement tous les travailleurs de DCNS du secteur ont signé, en plus de la vingtaine de travailleurs de STPI.

Le troisième jour, vingt délégués et militants de la CGT-DCNS ainsi que l’ensemble des salariés de STPI ont profité de la présence de la responsable des ressources humaines (RRH) à la réunion des délégués du personnel pour lui remettre la pétition. Celle-ci, peu habituée sans doute à se retrouver dans une position d’infériorité, a refusé toute discussion.

Mais les travailleurs, eux, ont fait la démonstration de leur solidarité entre salariés, que leur employeur soit STPI ou DCNS.