Le déficit du budget de l’État étant un peu moins élevé qu’attendu (3,5 % au lieu de 3,8 % en 2015), on vient d’apprendre que le gouvernement dispose d’un surplus de 6 milliards sur ses prévisions budgétaires.

Cela tient à une croissance économique un peu plus élevée que prévu et surtout aux tours de vis que le gouvernement a imposés aux dépenses publiques, notamment celles des collectivités locales. Autrement dit, ces 6 milliards proviennent d’abord de la réduction, voire de la suppression de dépenses utiles au plus grand nombre dans le domaine de l’éducation, de la santé, des équipements publics, des aides aux plus démunis...

Et ce n’est pas fini. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a redit mardi 29 mars que « l’effort » allait se poursuivre sur trois ans. Il entend évidemment par là la politique d’austérité imposée aux collectivités locales, donc à la population qui en dépend.

L’État n’a plus d’argent ? Il rançonne les classes laborieuses au profit des classes possédantes. En récupère-t-il plus que prévu ? Pas question de modérer son racket. Les sacrifices qu’il exige de la population sont sans fin, comme les cadeaux qu’il fait aux riches et à la grande bourgeoisie.