Vu le manque d’électriciens et de mécaniciens, les techniciens de maintenance se retrouvent très souvent seuls à devoir dépanner. En quelques années, l’effectif en maintenance a été divisé par deux ou trois, voire plus dans certains ateliers. Ils sont d’autant plus isolés durant les dépannages que, dans les secteurs de production où ils interviennent, les effectifs ont là aussi été fortement diminués.

Par ailleurs, les formations spécifiques indispensables pour intervenir dans les machines sont données au compte-gouttes, par souci d’économies, et les compétences des camarades partis en retraite ne sont plus transmises avant leur départ. Ainsi, ceux qui les remplacent n’ont pu bénéficier de l’expérience des plus anciens.

Cette politique de diminution des effectifs mise en place par la direction porte un nom : la recherche d’une plus grande compétitivité.

Une enquête du CHSCT va avoir lieu. Fidèle à son habitude, la direction tentera par tous les moyens de minimiser sa responsabilité. Mais les travailleurs de l’usine ne sont pas dupes. Ils savent qu’après chaque accident ou incident grave, elle répète qu’il faut travailler en sécurité… sans jamais donner les moyens de le faire. Cela, c’est inacceptable !