Dans des dizaines de villes, des manifestations étudiantes ont eu lieu.

Toute la semaine, dans les universités et les lycées, des groupes se sont organisés pour élargir le mouvement. À travers de multiples initiatives, ils ont cherché à convaincre d’autres de rejoindre leur contestation. Et si ce mouvement n’est pas pour l’instant explosif, il se développe. Plus d’une centaine de lycées étaient ainsi bloqués le 17 mars. Les jeunes les plus actifs se sont donné comme perspective de continuer le 24 mars et le 31. Ils n’ont donc pas dit leur dernier mot.

Tout en dénonçant ce que le gouvernement voudrait imposer à travers la loi travail, les jeunes mobilisés contestent la politique du gouvernement et du patronat. Et ils ne se contentent pas de dénoncer les attaques ne concernant que la jeunesse. Ils rejettent la flexibilité présentée comme la panacée face au chômage et la précarité imposée à une part toujours plus grande de la population. Ils dénoncent la soumission des politiciens aux volontés des capitalistes. Ils se mobilisent, non pas sur des revendications purement estudiantines ou lycéennes, mais contre des attaques concernant le monde du travail.

S’ils cherchent des réponses à leurs questions sur la marche du monde, le pourquoi des inégalités, le pourquoi de la veulerie des gouvernements de gauche, le pourquoi des crises et des guerres, ils finiront bien par trouver que cet ordre social n’offre aucune autre perspective à la jeunesse que de le renverser.