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Leur société
Loi travail : le patronat en veut toujours plus
Mardi 22 mars, des représentants du patronat ont tenu une conférence de presse pour dire tout le mal qu’ils pensaient de la dernière version de la loi travail.
Parmi les déclarations les plus ridicules, celle de la responsable du Medef Sophie de Menton peut prétendre à la palme d’or du cinéma patronal, parlant de désenchantement absolu à propos de la version 2 de la loi El Khomri, présentant le compte personnel d’activité comme terrifiant.
Faisant mine d’ignorer le contenu d’une loi taillée sur mesure pour le patronat, permettant à terme de faire sauter tous les règlements limitant un tant soit peu l’exploitation, les « pleureuses » du patronat ont dénoncé en chœur les renoncements du gouvernement dans son deuxième projet. C’est pourtant lors de ce remaniement que certains aspects de la loi ont même été encore aggravés pour les salariés. Ainsi, le retrait du préambule à la réécriture du Code du travail qui récapitulait certains grands principes du droit des salariés, a fait la plus grande satisfaction de Gattaz qui jugeait horrible l’article réaffirmant le droit au respect de sa dignité dans le travail pour le salarié.
Mais face à un gouvernement prêt à tout pour satisfaire le patronat, ce dernier voudrait qu’on réintroduise dans la loi les barèmes maximums d’indemnités aux Prud’hommes, les forfaits-jours obligatoires à la seule initiative du patron dans les petites PME, un moratoire sur le compte pénibilité, etc.
Les prétentions du patronat à aggraver l’exploitation n’ont de limites que celles que les travailleurs imposeront.