Fourmies : non à la fermeture du planning familial23/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2486.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fourmies : non à la fermeture du planning familial

La diminution constante des dotations de l’État aux communes, la diminution parallèle des moyens de toutes les caisses et budgets sociaux finissent par avoir des conséquences. Les municipalités se trouvent, ou disent se trouver, obligées de choisir quels crédits elles vont couper, quelle subvention elles vont diminuer.

La municipalité de Fourmies, petite ville ouvrière du Nord dirigée désormais par la droite, a choisi. Elle diminue, suivant en cela le département et l’État, les crédits aux associations et organismes à vocation sociale. Ainsi, l’antenne du planning familial ouverte il y a deux ans a fermé purement et simplement.

Elle avait justement été ouverte à cause de la « surnatalité » chez les très jeunes filles à Fourmies. La statistique montre en effet que la natalité chez les Fourmisiennes entre 12 et 17 ans est le triple de la moyenne nationale pour cette tranche d’âge. Il n’y a pas besoin d’être statisticien pour comprendre la somme de difficultés, de misères et d’abandon pour les jeunes filles et leurs enfants, cachées derrière ce triste calcul.

Les jeunes filles scolarisées auront sans doute encore la possibilité de s’adresser aux services sociaux de leur établissement, tant qu’ils existent. Mais les autres, et elles sont nombreuses, ne sauront plus vers qui se tourner.

Voilà comment une économie décidée au sommet de l’État, relayée du haut en bas de la hiérarchie politicienne et bureaucratique, peut pourrir un peu plus la vie des filles de la classe ouvrière.

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