Fonction publique : en attendant le dégel23/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2486.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : en attendant le dégel

Plus de cinq millions de travailleurs de la fonction publique en sont encore à attendre, après l’annonce de leur ministre, une augmentation sérieuse de leur salaire.

L’augmentation annoncée, 1,2 % en deux fois, en juillet 2016 et en février 2017, n’est qu’une aumône méprisante, pas même susceptible de s’apparenter à un « geste électoral » du gouvernement envers sa supposée base électorale.

Le pouvoir d’achat perdu depuis 2010, année où le point d’indice, base du salaire, a été bloqué est équivalent à une perte de salaire mensuel de 150, 200 ou 300 euros selon la rémunération. Que peuvent compenser 15 ou 20 euros de plus par mois pour des salariés qui ont vu, en plus, leur cotisation retraite et leur imposition augmenter ? Le prétexte d’une inflation faible ne peut tromper que ceux qui ne remplissent pas de Caddies, ne prennent pas les transports en commun, ne payent pas de loyer.

La ministre ose se vanter en plus du fait que la politique d’austérité a permis d’économiser 7 milliards d’euros, en six ans, aux dépens des travailleurs des trois volets de la fonction publique, ceux des hôpitaux, ceux de l’État, et les territoriaux. Comme s’il y avait besoin de justifier cette augmentation insultante de quelques euros mensuels ! En effet, outre leur salaire bloqué, les travailleurs de la fonction publique paient par leurs conditions de travail détériorées du fait de la baisse continue des effectifs une politique d’économies sur les services publics indispensables à la population.

Continuer d’exiger un vrai rattrapage du pouvoir d’achat perdu et l’embauche est une nécessité pour les travailleurs de la fonction publique, comme pour tous les autres. Et leur participation, la plus massive possible, aux mobilisations des jours prochains contre la loi travail, et en général contre les attaques sans précédent contre la classe ouvrière, s’impose.

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