Adopté à l’été 2015, le volet de la loi Macron sur le transport routier a permis aux capitalistes du secteur de créer des lignes d’autocars entre 136 villes du pays. Six compagnies, dont une filiale de la SNCF et des sociétés opérant à l’échelle de l’Europe, se partagent à présent ce marché du voyage à prix réduit promis à s’étendre, puisque les tarifs ferroviaires ne cessent d’augmenter.

Emmanuel Macron avait vanté cette mesure au nom des emplois que cette nouvelle activité allait créer. À présent le gouvernement claironne que 1 300 emplois, principalement de chauffeurs, ont été créés en six mois, tandis qu’un rapport indépendant avance le chiffre de 900 recrutements.

Piteux résultat, d’autant que pendant ce temps, pour ne parler que du secteur du transport, la SNCF a annoncé la suppression de 1 400 emplois.

Le boulot de Macron n’est pas de créer des emplois, mais d’inventer des possibilités de profits privés. Et cela passe, en définitive, quoi qu’il en dise, par des suppressions d’emplois.