La mobilisation a été forte, parmi les étudiants, contre la loi El Khomri. Dès le lundi 7 mars, 150 se sont réunis à l’Institut d’études politiques pour discuter de la mobilisation contre la loi. Le lendemain, ils étaient plus de 450 à Rennes 2 pour voter à l’unanimité le retrait du projet de loi.

Les prises de parole pour expliquer en quoi la loi était inacceptable ont été nombreuses. La plus grande facilité à licencier, l’inversion des hiérarchies entre les accords d’entreprise et le Code du travail, la journée de 12 heures et la semaine de 60 heures furent parmi les éléments les plus critiqués.

À l’occasion de la manifestation du 9 mars, ils étaient plus de 500 à partir de la faculté, rejoints par les professeurs, pour aller au rassemblement prévu au Parlement de Bretagne. La manifestation a regroupé 4 500 personnes pendant deux heures sous la pluie.

Depuis, la mobilisation ne faiblit pas : une nouvelle assemblée générale a eu lieu jeudi 10 mars, regroupant plus de 500 étudiants. Chaque jour, des piquets de grève se tiennent toute la journée pour informer et appeler aux manifestations prévues les 17, 24 et 31 mars.

Ce que sera la suite du mouvement, personne ne le sait. Mais une première victoire a été remportée, car de nombreux étudiants ont ainsi participé à leur première assemblée, voire à leur première manifestation. Et ils savent que d’autres se sont mis en mouvement dans tout le pays.