Le Pen et NKM : paroles de bourgeoises16/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2485.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Pen et NKM : paroles de bourgeoises

Invitée sur France Inter le matin du 9 mars, Marion Maréchal-Le Pen (FN) s’est exprimée sur la loi El Khomri. À la question : « Irez-vous manifester aujourd’hui ? », elle a répondu : « Non, ce n’est pas prévu au programme. » Quant au projet de loi : « Je trouve qu’il peut poser de bonnes questions mais apporter de mauvaises réponses… On aurait mieux fait de baisser les charges qui pèsent sur les patrons… on aurait mieux fait de passer aux 39 heures payées 39. »

Le lendemain 10 mars, sur la même radio à la même heure, l’invitée était Nathalie Kosciusko-Morizet (LR). Après avoir dit que les jeunes qui avaient manifesté la veille aux côtés des salariés « se trompent de combat », elle s’est réjouie de ce qui, selon elle, représente l’avenir du monde du travail : « La jeunesse va vivre dans un monde dans lequel la norme ne sera pas le CDI. Déjà aujourd’hui, au moment de l’embauche, très peu sont embauchés en CDI. Le modèle du travail avec toute la vie le même travail, en CDI, dans la même entreprise : c’est fini ! De plus en plus c’est plusieurs entreprises successives, mais demain ça ne va même pas être ça. Ça va être plusieurs patrons en même temps, ça va être un contrat salarié le matin, une prestation l’après-midi. »

Précarité absolue pour les jeunes, cadeaux pour les patrons : voilà de quoi rêvent Le Pen ou NKM… avant peut-être que les manifestations des travailleurs et des jeunes ne provoquent un réveil brutal.

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