Rennes : les agents des maisons de retraite en colère09/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2484.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rennes : les agents des maisons de retraite en colère

Jeudi 3 mars, plusieurs dizaines d’agents des maisons de retraite de la ville de Rennes se sont rassemblés plusieurs heures devant l’un des établissements, pour faire entendre leur mécontentement à la mairie socialiste.

À l’image du gouvernement, la mairie, via le CCAS (centre communal d’action sociale), impose des horaires et des congés qui rendent la vie impossible aux salariés, en particulier aux nombreuses femmes seules avec des enfants, qui peuvent dépenser jusqu’à 500 euros par mois de frais de garde, sur un salaire de 1 300 euros. À vouloir fonctionner à effectif réduit (d’ailleurs la plupart des grévistes étaient réquisitionnées ce 3 mars), voilà le résultat. Et comme il n’y a pas de petites économies, même les chaussures de travail ne sont pas fournies. Cela fait un an que la mairie étudie la question avec un groupe de travail !

Les agents réclament donc, outre ces chaussures, trois semaines complètes de congé d’affilée l’été et le respect des onze heures de repos entre deux journées de travail, c’est-à-dire ne plus commencer à 6 h quand ils terminent à 21 h la veille, ce qui, comme ils le disent dans leur chanson, donne aux résidents l’impression que les agents vivent sur place !

Dans une ambiance festive mais déterminée, beaucoup sont venus participer avant la prise de poste ou à la pause, et des agents des crèches, qui ont fait grève l’année dernière, ou d’autres services passaient sur leur pause de midi en soutien.

Dimanche 6 mars, à l’occasion de la fête des grand-mères, l’opération a été reconduite : chanson, drapeaux, slogans, montagne de chaussures usagées, galettes-saucisses, distribution de jonquilles et tracts pour s’adresser aux familles des résidents.

Mercredi 9 mars, une partie d’entre eux avaient prévu de se joindre au rassemblement prévu à Rennes contre la loi El Khomri.

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