Faurecia : actionnaires aux poches pleines09/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2484.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia : actionnaires aux poches pleines

Mardi 1er mars, 200 travailleurs de l’équipe du matin de l’usine de sièges automobiles Faurecia à Flers, dans l’Orne, ont débrayé deux heures à l’appel des syndicats FO, CGT et CFDT. Un débrayage a été également organisé en équipes du soir et de nuit, suivi par une centaine de travailleurs.

Sur le site Internet du groupe Faurecia, on peut lire cette déclaration du PDG Delabrière aux actionnaires : « Notre rentabilité fait un bond en avant. » Le bénéfice a en effet bondi par rapport à l’année précédente de +123 %, à 370 millions d’euros. Les actionnaires, très satisfaits également, se sont immédiatement voté une enveloppe de 90 millions d’euros sous forme de dividendes, soit une augmentation de 86 %, tout en fixant à 0,4 % ce qui devrait revenir aux travailleurs sous forme d’augmentation générale.

À Flers et sur plusieurs sites du groupe, ces chiffres ne passent pas. Les débrayages ont en effet été bien suivis à Messei dans l’Orne, Beaulieu dans le Doubs, Flers-en-Escrébieu dans le Nord, mais aussi à Poissy, où 30 ouvriers salariés Faurecia travaillent sur le site de PSA.

À Flers, chacun se souvient d’avoir été soumis en juillet 2013 à un chantage honteux, avec menace de licenciements et transfert de production en Pologne si les travailleurs n’acceptaient pas le gel des salaires et la suppression de jours de congés. L’usine, qui comprenait alors 1 360 salariés, tourne aujourd’hui autour de 1 200.

Alors, la réduction continue des effectifs, le pouvoir d’achat en berne et les actionnaires qui profitent grassement, cela commence à bien faire !

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