Près de 800 personnes ont manifesté samedi 5 mars à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord, contre les suppressions d’emplois dans deux usines de la région, Vallourec et Akers.

Le groupe Vallourec, leader mondial de la fabrication de tubes, principalement pour le secteur de l’énergie, a annoncé la vente de son aciérie et la fermeture du laminoir sur le site de Saint-Saulve, près de Valenciennes, faisant ainsi disparaître 650 emplois. Il en supprime plus de 160 autres dans l’usine d’Aulnoye. Ce groupe qui a distribué des milliards de dividendes à ses actionnaires ces dernières années, peut compter sur la complicité des pouvoirs publics, puisque ceux-ci vont lui verser 500 millions dans le cadre d’un plan de recapitalisation.

Le groupe Akers, de son côté, a été racheté par un groupe américain, Ampco-Pittsburgh, qui a décidé de se débarrasser de l’usine et de ses salariés de Berlaimont, à côté d’Aulnoye, et de celle de Thionville, en Lorraine. Le 17 mars, le tribunal de commerce de Thionville se prononcera sur les différentes offres de reprise de ces usines, mais aucune ne préserve même la moitié des emplois existants.

« Y’a du fric pour satisfaire les emplois et les ­salaires », « De l’argent il y en a, dans les caisses du patronat » étaient les slogans repris par les manifestants. Beaucoup avaient prévu de défiler à nouveau dans la rue le 9 mars, à Valenciennes ou à Lille, contre la loi El Khomri qui permettra aux patrons de licencier encore plus facilement.