Areva en Afrique : l’uranium au mépris de la santé09/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2484.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Areva en Afrique : l’uranium au mépris de la santé

Le site d’information Wikileaks vient de publier des documents mettant en cause les conditions d’exploitation du site minier de Bakouma par Areva, en République centrafricaine.

La mine d’uranium de Bakouma, acquise par le groupe nucléaire français en 2006, n’a jamais été en exploitation, mais des travaux d’exploration y ont été entrepris entre 2009 et 2011. D’après Wikileaks, les ouvriers auraient été exposés aux radiations sans protection, et parfois même contraints de prendre à mains nues la roche contenant l’uranium. Quand Areva a abandonné le site en 2012, licenciant du jour au lendemain les 150 salariés, elle n’a rien fait pour enfouir les déchets ni clôturer l’endroit, n’installant même pas de panneaux de signalisation. La population sur place ne dispose toujours pas d’instrument permettant de mesurer le degré de contamination radioactive.

Areva a réagi à cette publication en affirmant que toutes les règles de sécurité avaient été respectées et qu’il n’y avait donc pas « d’enjeu sanitaire, compte tenu des usages locaux et de la distance entre le site et les zones d’habitat ». Une formule bien alambiquée. En tout cas, les habitants de Bakouma attendent toujours l’école et l’hôpital qu’Areva s’était engagé à construire.

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