8 mars : vive les luttes des femmes travailleuses !09/03/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/03/p_5_manif_femmes_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C22%2C415%2C255_crop_detail.jpg

Leur société

8 mars : vive les luttes des femmes travailleuses !

Comme chaque année, le 8 mars, journée internationale de luttes des femmes, sert de prétexte à bien des politiciens hypocrites pour faire des discours larmoyants sur les inégalités subies par les femmes. Y compris quand ils sont responsables, comme Hollande avec sa loi contre la classe ouvrière, de l’aggravation de celles-ci. Le sort des femmes, heureusement, n’a pas attendu ces politiciens, mais a évolué et évoluera grâce à leurs luttes.

Illustration - vive les luttes des femmes travailleuses !

C’est d’ailleurs le sens de cette journée décidée en 1910 par Clara Zetkin, dirigeante du mouvement socialiste allemand et de la Deuxième Internationale. Sur le modèle du 1er Mai, elle voulait en faire une journée internationale de luttes, afin de signifier à quel point le sort des femmes est lié aux luttes menées contre la société établie et contre son fondement, l’exploitation capitaliste. Le 8 mars 1917, en pleine guerre mondiale, c’est une grève des ouvrières du textile de Petrograd qui déclencha la révolution russe.

Les avancées que les femmes ont connues sont le résultat des luttes qu’elles ont menées pour leurs droits ou dans le cadre du combat général de la classe ouvrière contre son exploitation. Et cela partout dans le monde. En Chine, au Bangladesh, en Inde, les femmes représentent une grande partie de la classe ouvrière et sont partie prenante des grèves et des combats. C’est aussi grâce à leurs combats, quand elles se lèvent et montrent de quelle détermination et de quel courage elles sont capables, qu’elles arrivent à s’opposer aux violences, à l’inégalité face à l’éducation ou au droit à la santé.

En France, autant la lutte des femmes dans les années 1970 a permis de nombreux progrès, autant la multitude de lois prônant l’égalité hommes-femmes ne l’a guère fait avancer. Il y a 44 ans, une première loi inscrivait dans le droit l’égale rémunération des femmes et des hommes. Depuis, d’autres lois encore sont venues interdire les discriminations et même menacent d’amendes et de peines de prison les patrons contrevenants. Mais elles sont tellement inopérantes que l’État, en pleine contradiction, propose plutôt des aides financières aux patrons pour les inciter à aller vers l’égalité salariale.

En revanche, le gouvernement n’hésite pas à promulguer des lois qui ôtent le peu de moyens légaux dont les femmes disposaient pour se défendre. En 2001, le gouvernement Jospin a rendu légal le travail de nuit des femmes, au nom de l’égalité ! Et la loi travail, que le gouvernement Hollande veut faire passer, comporte de nombreux aspects qui se traduiront par de véritables régressions pour des centaines de milliers de travailleuses. En tant que précaires ou intérimaires, beaucoup perdront le paiement des jours fériés. En tant que travailleuses, elles pourront voir leur temps de repos entre deux journées de travail réduit à moins de 11 heures. En tant que salariées, elles verront le nombre de jours de congés pour événements familiaux réduit.

Alors, aujourd’hui, la question de la lutte des femmes pour leur émancipation passe toujours en grande partie par leur lutte en tant que travailleuses.

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