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Dans les entreprises
Valenciennes : manifestation pour l’emploi
Le 25 février, la CGT de la Métallurgie du Nord et du Pas-de-Calais appelait à la grève et à la manifestation pour la défense de l’emploi. Près de 800 manifestants se sont retrouvés pour protester.
Les annonces de fermeture d’usines et de licenciements se sont multipliées ces derniers mois : dans le groupe Vallourec, qui a pourtant versé des milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires ces douze dernières années, ou à l’usine Akers qui fabrique des cylindres de laminoirs. Après les 3 500 emplois dans la métallurgie supprimés en 2015, ce sont des milliers d’autres qui risquent de disparaître. Les patrons disent que la baisse des équipements dans l’industrie pétrolière et la concurrence déloyale de l’acier chinois, les obligent à licencier et fermer des sites. Mais, quand ça marchait bien, les dividendes étaient distribués, mais ni l’emploi ni les salaires n’étaient augmentés.
Après qu’il y a quelques mois Macron était venu rassurer les travailleurs de Vallourec, la direction vient d’annoncer la vente de l’aciérie, 300 suppressions d’emplois à la tuberie et la fermeture du laminoir. Mais ça n’empêche pas Vallourec de continuer de toucher l’argent public du CICE, ni de récupérer 500 millions de la BPI, la Banque publique d’investissement.
La CGT dénonce à juste titre les « vastes restructurations engagées par le patronat avec l’aide du gouvernement à sa botte ». Des débrayages minoritaires ont eu lieu dans plusieurs entreprises. La démoralisation est encore forte, mais les travailleurs de Vallourec et Akers étaient bien représentés dans la manifestation. À Vallourec, l’usine a été bloquée toute la journée.
Les interminables tables rondes censées sauver les sites en réclamant plus d’argent public pour les patrons, et les discours des politiciens locaux, s’en prenant à « l’achat forcé de l’acier allemand » ou à « l’invasion de l’acier chinois » au nom de la défense de l’industrie française, ne mènent qu’à des impasses. Il faut faire payer les puissants groupes industriels et la colère montante doit devenir contagieuse pour les y obliger.