Trump et sa démagogie02/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2483.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Trump et sa démagogie

Selon les sondages, le milliardaire Donald Trump fait la course en tête de la primaire républicaine, car il a le soutien d’une partie de la classe ouvrière et de la classe moyenne modeste, principalement, mais pas seulement, blanches.

Face à l’aggravation du chômage et la chute du niveau de vie, Trump apparaît comme s’opposant au gouvernement démocrate et à l’establishment républicain. À l’opposé du Parti républicain, Trump dit qu’il ne coupera pas le financement des retraites et aides sociales.

Et puis Trump s’en prend, en termes encore plus forts que les démocrates, aux interventions militaires du dernier président républicain, George W. Bush (2001-2008). Il lui fait porter la responsabilité des attentats du 11 septembre 2001, jouant sur les thèses conspirationnistes, et le condamne pour l’invasion de l’Irak en 2003, disant que c’est la pire décision politique jamais prise.

Mais tout cela n’est que de la démagogie. Car, en même temps, Trump affirme que les États-Unis devraient s’approprier les champs de pétrole irakiens en en faisant une colonie. Ce qui impliquerait une nouvelle guerre et une occupation du pays.

Et quelle est la réponse de Trump en matière d’emploi ? Il dit qu’il s’oppose au projet de partenariat économique international trans-Pacifique car il aboutirait à transférer des emplois à l’étranger. En fait, Trump met le chômage sur le dos d’autres travailleurs, les travailleurs des autres pays. C’est une vieille arnaque politique. Trump tâche de détourner la colère loin des capitalistes, des banques et des grandes entreprises qui volent et exploitent les salariés et les classes populaires. C’est un discours qui vise à diviser le monde du travail.

En attaquant ouvertement les immigrés mexicains et musulmans, Trump se sert des préjugés et du racisme existant dans des fractions de la classe ouvrière. Ce n’est pas seulement chez des Blancs, mais aussi chez certains qui font face au chômage ainsi qu’à la violence et aux crimes dans leurs quartiers. Trump prétend ne pas savoir ce qu’est l’organisation raciste Ku Klux Klan, pour éviter de la condamner. Il attise ainsi les flammes du racisme et la violence à l’intérieur de la classe ouvrière, la rendant encore plus insupportable.

Voter pour ce type de poison, de la part de travailleurs, est en fait soutenir les pires attaques contre l’ensemble de la classe ouvrière.

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