SNCF : non au décret-socle !02/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2483.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SNCF : non au décret-socle !

À la SNCF, la CGT, Sud Rail, l’Unsa et la CFDT ont déposé un préavis de grève et appellent ensemble à se mobiliser le mercredi 9 mars prochain.

L’hostilité au projet de la direction se confond avec celle que rencontre le projet porté par la ministre du Travail et par le gouvernement. Tous les deux signifient la dégradation considérable des conditions de travail dans un contexte où, depuis des années, la remise en cause de ce que les travailleurs pensaient être acquis n’a pas de cesse.

Cette remise en cause est explicitée dans le décret-socle décidé par le gouvernement et qui permettrait au patronat du secteur ferroviaire, dont la SNCF est la principale entreprise, de faire reculer encore les conditions de travail de quelques décennies : allongement du temps de travail annuel, baisse du nombre de repos périodiques, allongement de la journée de travail, flexibilité aggravée, etc., et cela pour les roulants comme pour les sédentaires. Quant aux salaires, il est prévu qu’ils restent bloqués.

Pour tenter de désamorcer une explosion, la direction SNCF fait miroiter la négociation d’une nouvelle convention collective, moins défavorable que ce que prévoit ce décret-socle. En fait, la menace plane que le décret s’applique au 1er juillet 2016, si rien n’est négocié d’ici là. Et comme pas plus la SNCF qu’aucune autre entreprise ferroviaire n’a l’intention de céder quoi que ce soit, seule une mobilisation importante pourra la faire reculer, elle et le gouvernement.

Les travailleurs de la SNCF se heurtent à la politique de rentabilité financière, avec son cortège de suppressions de trains, de fermetures de lignes, d’ateliers, de gares, de guichets, de réduction de personnel, de restructurations, de sous-traitance, d’embauches précaires, etc. Il faut mettre un coup d’arrêt à cette démolition systématique des services aux usagers et des conditions de travail des cheminots. Les deux vont de pair. Les cheminots doivent faire de la journée de grève du 9 mars un succès, contribuant à redonner à tous confiance dans la capacité de se défendre et de riposter.

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