Loi travail : une attaque qui ne doit pas passer02/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2483.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loi travail : une attaque qui ne doit pas passer

Valls a annoncé lundi 29 février qu’il reportait de quinze jours la présentation de la loi sur le dynamitage du Code du travail. Cela doit être ressenti comme un encouragement à se mobiliser par tous ceux qui ne veulent pas laisser faire ce retour aux conditions d’exploitation du 19e siècle.

Valls espère gagner du temps pour obtenir le soutien de certains syndicats, notamment la CFDT. Jusque-là, la direction de ce syndicat a joué le jeu et aidé à faire passer toutes les attaques du gouvernement depuis 2012. Laurent Berger a fait mine de résister, même si ses critiques du texte ne portent que sur la marge et non sur le fond. Seulement, la colère provoquée par cette dernière attaque, y compris parmi les militants CFDT, est telle que la direction du syndicat ne peut pour l’instant passer outre.

D’autre part, Valls tente aussi de faire taire certaines critiques au PS, voire dans le gouvernement. Ce ne sera pas le plus difficile car, les derniers exemples le montrent, la contestation des prétendus frondeurs du PS ne dépasse jamais les limites supportables pour le gouvernement. Et de toute façon cette contestation des députés et autres n’a aucune espèce d’importance pour les travailleurs. Ce n’est pas dans cette arène politique que se joue l’avenir de la classe ouvrière. Non seulement le gouvernement peut passer en force avec le 49.3, mais surtout ces frondeurs du PS et autres politiciens de la bourgeoisie taxés de « gauche » ont accepté tous les reculs passés, toutes les attaques du patronat. Et demain, ils le feront à nouveau, même si ils jouent le jeu de la contestation et imposent des changements de virgules dans un texte qui est et reste une véritable provocation pour le monde du travail.

Même si le gouvernement a changé la date de la présentation de la loi, il ne faut pas entrer dans son jeu et attendre, mais au contraire montrer dès maintenant que les travailleurs sont déterminés à mettre en échec ce projet et qu’ils le seront de plus en plus. La journée de grève et de manifestation du 9 mars doit être une réussite, la première étape d’une mobilisation qui devra continuer à se développer.

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