Dans onze États, selon des modalités différentes, une partie des électeurs se prononçaient le même jour dans la compétition interne des deux partis. Trois autres États étaient concernés seulement par la primaire républicaine, pendant que le territoire des îles Salomon, dans le Pacifique, était concerné par la primaire démocrate.

Le président démocrate sortant, Obama, ayant déjà rempli deux mandats, il ne peut prétendre à un troisième. Hillary Clinton, femme de l’ancien président Bill Clinton et ex-­secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) d’Obama est donc candidate à la primaire démocrate. Face à elle, issue de l’establishment démocrate, Bernie Sanders s’affiche comme un critique de gauche, tout en étant politiquement solidaire de tout le Parti démocrate.

Du côté républicain, la compétition mettait au départ plus de candidats en jeu. Mais, au fil des primaires, le choix se réduit par abandon des perdants et Donald Trump, ce milliardaire qui prétend contester les élites et s’adresser au peuple, gagne du terrain.

La politique de celui ou celle qui sera élu président des États-Unis en novembre 2016 et intronisé en janvier 2017 sera de toute façon conforme aux intérêts de la bourgeoisie américaine, quelles que soient les idées qui auront été agitées pendant la campagne. La fonction des primaires, puis de l’élection présidentielle, est de canaliser les éventuels espoirs de changement de la population vers l’un ou l’autre de ces grands partis.

Les articles suivants, extraits du journal trotskyste américain The Spark daté du 29 février, donnent le point de vue de militants révolutionnaires des États-Unis sur des hommes comme Trump et Sanders