PSA – Rennes : les informaticiens font monter la pression24/02/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/02/p13_manif_informaticiens_Poissy_c_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C61%2C648%2C425_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Rennes : les informaticiens font monter la pression

À l’usine PSA de Rennes, la mobilisation des informaticiens est montée d’un cran la semaine dernière contre la volonté de la direction d’externaliser à la société Capgemini, dès le 1er juin, une partie des services informatiques. Une vingtaine d’entre eux se sont mis en grève depuis le 18 février.

Illustration - les informaticiens font monter la pression

Très vite, cela a eu des conséquences pour PSA : une montée de version d’un logiciel informatique gérant un magasin de pièces de rechange à l’usine de Vesoul s’est mal passée, et l’activité de ce site a été ralentie toute la journée. Les grévistes s’en sont sentis renforcés.

Tous les midis, leur collectif a fait voter des actions pour la semaine suivante. Ils ont ainsi décidé d’aller le lundi 22 février à Poissy, où se réunissait le comité central d’entreprise (CCE), consulté sur le projet d’externalisation. Une vingtaine d’entre eux ont fait le déplacement, munis de pancartes « PSA m’a vendu » et « En grève ».

Les militants CGT de l’usine de Poissy et de l’union locale CGT les ont accueillis chaleureusement, mais il n’en a pas été de même de la part des autres directions syndicales, qui ne leur ont pas réservé le même accueil. Le délégué de FO au CCE, venu de l’usine de Rennes, a même fait un grand détour pour les éviter. Voyant l’attitude de ces délégués, les grévistes de Rennes sont entrés dans le vaste hall du Pôle tertiaire de Poissy, pour prendre contact avec les salariés qui y travaillent. Très vite, un rassemblement d’une centaine de personnes s’est constitué.

Au CCE, la direction lâchait une prime de 6 000 euros brut au titre du dédommagement et la possibilité d’adhérer, pendant un mois, au plan de départs volontaires. Cette démarche procure à ceux qui trouvent un autre employeur des primes plus importantes. Mais ces mesures ont été jugées largement insuffisantes par les grévistes. Ils ont tenu à le faire savoir en s’approchant de la salle où se tenait le CCE, ce qui a provoqué un petit mouvement de panique au sein du service de sécurité du site, qui s’est empressé d’en bloquer l’accès.

Reçus enfin par un DRH, les grévistes de Rennes ont quitté la salle après s’être entendu dire que la prime de 6 000 euros ne serait versée que si la grève s’arrêtait. Pour eux, cela signifiait que la direction craignait réellement leur grève. Ils ont alors décidé de réunir leur collectif le lendemain à Rennes. Les plus combatifs veulent amplifier la grève, considérant que la direction, avec sa prime, leur payait trois mois de grève.

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