Primaire à gauche : à la recherche de la recette miracle24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Primaire à gauche : à la recherche de la recette miracle

Après s’être opposé à l’idée d’une primaire pour désigner le candidat de gauche à l’élection présidentielle de 2017, le premier secrétaire du PS Cambadélis vient de la reprendre à son compte. Hollande fait certainement le calcul que, si elle est organisée par les barons du PS, elle le sera sur des modalités qui le favoriseront, lui permettant d’éviter la présence de candidats concurrents à la présidentielle de l’an prochain.

D’autres au sein du PS attendent, voire espèrent qu’Hollande sera tellement déconsidéré qu’il se résoudra à jeter l’éponge, ouvrant ainsi la voie à leur ambition personnelle pour 2017, peut-être en s’imposant au travers d’une primaire, tout comme Hollande avait utilisé celle de 2011 comme un tremplin pour l’élection de 2012.

Quant au PCF, en appelant à utiliser les primaires pour trouver une « candidature unique », il ne fait que tenter de reconstruire une nouvelle combinaison politique, pour succéder au Front de gauche et aux différentes versions de l’Union de la gauche. Mélenchon, se refusant à attendre et à prendre le risque de ne pas être choisi, s’est dépêché de s’autoproclamer comme le candidat de la « France insoumise ».

En fait, tous ces courants sont d’accord pour tenter de limiter le nombre de candidats à gauche, et ce afin d’éviter son élimination au premier tour. Le gouvernement, les frondeurs du PS, les écologistes, Mélenchon et jusqu’au PCF, tous sont sur un même positionnement politique qui s’est manifesté maintes fois dans le passé. Au deuxième tour des élections, il est pour eux impératif de soutenir le candidat qui se dit de gauche, même s’il est évident qu’il gouvernera contre la classe ouvrière. L’intérêt des travailleurs est bien loin de ces choix. Croire qu’un candidat issu de cette mouvance de gauche ferait autre chose que servir le patronat, comme l’ont fait consciencieusement Hollande et Valls, ne peut mener qu’à de nouvelles déceptions.

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