Ivéco bus – Annonay : en grève pour une augmentation24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ivéco bus – Annonay : en grève pour une augmentation

Mercredi 17 février, les travailleurs de l’usine Ivéco bus, la filiale cars et bus du groupe Fiat, à Annonay dans l’Ardèche, se sont mis en grève. La proposition de la direction d’une augmentation des salaires de 3,5 euros brut par mois a été vécue comme une provocation et a déclenché le mouvement.

Tout au long de l’année 2015, les lignes de montage ont tourné sans arrêt. Pour faire face aux commandes, les cadences ont augmenté sans cesse. Le site d’Annonay étant saturé, un atelier de finition a dû être ouvert à Bourg-Argental, à 14 km de là. Près de 900 intérimaires (pour 1 200 travailleurs en fixe) ont été embauchés jusqu’en décembre, avant d’être renvoyés et d’être peut-être repris plus tard, après restructuration des ateliers et des lignes. Pour 2016, le carnet de commandes s’annonce aussi plein avec, entre autres, la mise en application de la loi Macron, qui encourage le développement du transport par autocar. Le ministre était d’ailleurs venu à l’usine, en septembre dernier, pour vanter sa loi de libéralisation des transports.

Voilà pourquoi la proposition de la direction n’est pas passée et a provoqué la grève. À l’appel des organisations syndicales, près de trois ouvriers sur quatre ont cessé le travail. En étant nombreux sur le piquet de grève à l’entrée de l’usine, ils ont montré leur détermination. La direction a commencé à revoir ses propositions à la hausse, avec une augmentation minimum de 14 euros brut. Mais c’est encore bien loin des 40 euros demandés par les grévistes, qui ont voté la reconduction de la grève, qui s’est poursuivie lundi 22 février.

Le groupe Ivéco bus a vendu cette année des bus aux quatre coins de l’Europe, en France à la RATP, en Italie, en Espagne, mais aussi au Kazakhstan ou en Azerbaïdjan, qui avait commandé 300 bus pour sa capitale, Bakou. Les bénéfices sont là et arrondissent la fortune de la famille Agnelli.

Par leur grève, les travailleurs d’Annonay ne font que réclamer une partie des richesses qu’ils ont créées.

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