Hutchinson Chalette-sur-Loing : débrayage pour les salaires24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson Chalette-sur-Loing : débrayage pour les salaires

À l’annonce de la direction d’Hutchinson à Chalette-sur-Loing, dans le Loiret, qu’il n’y aurait pas d’augmentation générale au-dessus de 1 650 euros brut, et seulement 0,3 % pour les salaires inférieurs, la participation aux réunions d’information syndicale a été plus importante que d’habitude.

Lors de la dernière réunion sur les salaires, le 16 février, 170 travailleurs, surtout en production, ont débrayé pour exprimer leur mécontentement.

Un travailleur a interpellé un directeur : « Je gagne 1 300 euros, et vous, combien gagnez-vous ? » Un autre a montré sur son smartphone l’état de son compte, et a demandé publiquement : « Qui est à découvert ? » Des mains se sont levées et plusieurs ont aussi sorti leur smartphone. Des travailleuses expliquaient qu’elles n’avaient pas été augmentées depuis des années et allaient partir avec une retraite de misère. Quelqu’un a aussi fait remarquer qu’Hutchinson, au titre du CICE, a touché 2,6 millions d’euros en 2015 et que, par conséquent, les miettes accordées provenaient de nos impôts.

Trois jours plus tard, comme dans toutes les usines du groupe, un nouveau débrayage a eu lieu. En dix ans, Hutchinson, dont les profits sont en hausse ces dernières années, a versé à Total trois milliards d’euros. Alors, ce ne sont pas les 110 euros ajoutés à la prime d’intéressement, ni le fait d’avoir relevé de 1 650 à 1 780 euros la limite du salaire pour toucher les 0,3 % (5,34 euros brut mensuels !), qui ont pu mettre fin au mécontentement.

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