Contrôleurs de Rhône-Alpes : grève contre les restructurations24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Contrôleurs de Rhône-Alpes : grève contre les restructurations

Les contrôleurs de la région Rhône-Alpes étaient nombreux en grève les 20 et 21 février, week-end de trafic important en raison des vacances d’hiver.

Leur mouvement a commencé vendredi 19 février et s’est poursuivi jusqu’au dimanche 21 inclus. Vendredi et samedi, le mouvement a été très bien suivi. De nombreux trains étaient supprimés ou remplacés par des cars, y compris sur les trajets à destination des vallées alpines. Sur les trajets que la SNCF jugeait moins rentables, sur Bourg-en-Bresse ou Roanne, seuls un tiers des trains ont circulé samedi. Ce jour-là, des TGV Lyon-Paris ont même été touchés, ce qui démontre l’importance de la mobilisation, car c’est un axe prioritaire pour la SNCF.

Ce mouvement fait suite à une journée de grève fin décembre. Les contrôleurs dénoncent les restructurations que la direction prévoit en 2016. Celle-ci veut leur imposer d’effectuer le contrôle des TGV sur les quais, ce qui pourrait entraîner une baisse de salaire et aussi des suppressions de postes chez les agents d’accueil en gare.

Sur les TER, c’est la suppression pure et simple des contrôleurs qui est prévue. Le contrôle se ferait en brigade, comme dans le métro, ce qui s’accompagnerait d’une centaine de suppressions de postes. Les conducteurs sont d’ailleurs déjà encouragés à faire les annonces à la place des contrôleurs. Toute cette politique va dans le même sens : faire circuler les trains à moindre coût, en économisant sur le dos des cheminots et de la sécurité des voyageurs.

Dans les gares de Lyon, les contrôleurs ont été rejoints vendredi dans la grève par les vendeurs et agents d’accueil. En gare de Perrache les guichets étaient fermés, et à la Part-Dieu près de la moitié des agents étaient grévistes. La SNCF a fait appel à des CDD, et de nombreux chefs ont été mis à contribution. Les agents des gares exprimaient ainsi et de nouveau leur rejet des dizaines de suppressions de postes, celles qui ont déjà eu lieu et celles que la SNCF peut prévoir encore.

La présence d’un huissier sur le piquet de grève puis dans les locaux de la direction en gare de Perrache a montré que la direction craint la mobilisation des cheminots. Si elle pense que ses huissiers vont la décourager, elle se trompe.

Partager