Altran : patron tricheur24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Altran : patron tricheur

Le groupe Altran, une entreprise de conseil en innovation et ingénierie qui emploie de nombreux ingénieurs sous-traitants, dans l’aéronautique comme à Airbus, dans l’automobile comme à Renault, ou encore dans l’énergie, s’est fait condamner pour non-paiement des heures supplémentaires. Selon la convention collective de ce secteur, il est possible pour un employeur d’embaucher des ingénieurs sur une base de 35 heures avec 10 % d’heures supplémentaires gratuites, ce qui porte la durée hebdomadaire à 38 h 30. Mais pour cela il faut que le salaire de base soit au-dessus d’un minimum fixé. Or Altran paye beaucoup d’ingénieurs en dessous de ce minimum.

En septembre 2014, une vingtaine de salariés d’Altran travaillant sur le site d’Airbus dans la région de Toulouse avaient réussi à faire condamner l’entreprise pour toutes les heures supplémentaires non payées, et à verser en moyenne 30 000 euros à chaque plaignant. Altran s’était pourvu en cassation mais, en novembre 2015, la Cour de cassation avait donné raison aux salariés.

Depuis, des centaines d’ingénieurs, avec l’aide du syndicat CGT Altran, ont monté des dossiers similaires. Et lundi 29 février 300 dossiers seront présentés au conseil des prud’hommes de Toulouse. Pour l’ensemble des régions de France, le nombre de dossiers en cours monte actuellement à 450. Mais c’est encore très loin du compte, car la CGT Altran estime que 8 000 salariés pourraient réclamer le paiement d’heures supplémentaires non payées.

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