Travail du dimanche : mesquineries et intimidations chez Celio10/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2480.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Travail du dimanche : mesquineries et intimidations chez Celio

Les négociations sur le travail du dimanche chez Celio durent depuis quelques mois. La direction propose une majoration de 150 % et un jour de repos compensateur par dimanche travaillé, ce qui ne constitue en rien une amélioration.

36 magasins Celio ouvraient déjà régulièrement le dimanche. Les négociations sur le travail dominical ne portent donc pas seulement sur les magasins situés dans les zones touristiques internationales (ZTI) mais également sur ceux en zones touristiques (ZT), en zones commerciales (ZC) et dans certaines gares. Le seul magasin qui se trouve en ZTI et qui est directement concerné par la loi Macron est celui des Champs-Élysées. Or il représente à lui seul une part significative du chiffre d’affaires de Celio. Pour les 35 autres magasins, la direction voudrait négocier un accord au rabais.

Pour ce faire, elle manie le mensonge et l’intimidation. Elle a commencé par dire aux délégués syndicaux que, si aucun accord n’était trouvé, le magasin des Champs-Élysées fermerait le dimanche. Puis ses émissaires ont fait pression sur les travailleurs pour qu’ils signent une pétition adressée aux syndicats, demandant à travailler le dimanche. Mais le ton n’était pas si unanime et certains travailleurs étaient outrés de voir la direction parler en leur nom pour arriver à ses fins. Dans le même temps, elle a fustigé les organisations syndicales qui refusaient de signer.

Depuis des années, les effectifs diminuent drastiquement dans tous les magasins. Celui des Champs-Élysées comptait 52 employés il y a encore quelques années et n’en compte plus aujourd’hui que 26. Autant dire que la promesse selon laquelle le volontariat sera respecté ne trompe personne. Déjà, chaque employé se voit souvent imposer des horaires non désirés.

Même si la direction n’hésite pas à mentir et à jouer l’intimidation pour tenter de faire signer un accord au rabais, nombre de salariés n’ont pas l’intention de se laisser tondre la laine sur le dos.

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