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Leur société
Racistes mobilisés
Le mouvement islamophobe et antimigrants Pegida, présent notamment en Allemagne et qui tente de se développer dans plusieurs pays, appelait à manifester samedi 6 février, malgré l’interdiction préfectorale. À Calais, 150 manifestants se sont regroupés sur le parvis de la gare, occasionnant plus d’une heure d’échauffourées avec la police.
Sur cinq manifestants arrêtés, quatre l’ont été pour port d’armes. Le cinquième est un certain général Piquemal, mis en cause pour avoir refusé de dissoudre le rassemblement dont il est apparu comme le porte-drapeau.
Ancien patron de la Légion étrangère, et, jusqu’à 2014, président de l’Union nationale des parachutistes, ce général en retraite et en mal de putsch était aux côtés de nazillons de différents horizons et du groupuscule Sauvons Calais. Celui-ci, depuis deux ans, essaie de rallier des Calaisiens hostiles aux migrants, tout en déversant sa haine sur les réseaux sociaux.
Cette frange de l’extrême droite veut profiter de la montée des idées réactionnaires et du climat de méfiance envers les migrants pour se développer. Ses militants gravitent aux marges du Front national.
La direction des Calaisiens en colère, un collectif qui se prétend apolitique et non-violent et qui avait rassemblé 300 habitants de Calais dans une manifestation hostile aux migrants en octobre dernier, s’est désolidarisée au dernier moment de l’appel de Pegida, feignant avoir ignoré la nature de cette organisation. Mais la frontière entre tous ces gens-là n’est pas étanche.
Le conseiller municipal calaisien du FN était d’ailleurs présent au rassemblement de Pegida. Quant à l’arrestation du général, elle lui a valu le soutien de plusieurs figures du FN, dont la députée Marion Maréchal-Le Pen et leur acolyte Gilbert Collard.