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- Lutte ouvrière n°2480
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Dans les entreprises
Airbus – Nantes et Saint-Nazaire : débrayages contre l’augmentation du temps de travail
À Airbus Nantes et Saint-Nazaire, les salariés croulent sous la charge de commandes qui représentent dix ans de travail et la direction cherche par tous les moyens à augmenter la production sans embaucher de personnel supplémentaire en CDI.
Cela se traduit par l’intérim en forte hausse, les contrats en CDD qui s’enchaînent, les pressions pour les heures supplémentaires le samedi, et surtout l’augmentation des cadences sur tous les postes, principalement sur les chaînes d’assemblage.
La dernière trouvaille de la direction serait de demander aux travailleurs à la production de pointer en tenue de travail, alors que jusqu’à présent les temps d’habillage et de déshabillage faisaient partie du temps de travail.
La direction veut maintenant imposer que ce temps ne soit plus comptabilisé mais compensé, pour moitié en prime, à 2,7 % du salaire de base, ce qui représente par exemple 60 euros brut pour un salaire de 2 200 euros, et pour le reste avec deux heures par mois mises sur un compte épargne temps.
L’objectif est très clair : augmenter le temps de travail et la productivité sous prétexte de commandes importantes, en aggravant les conditions de travail.
Sur les deux sites, à la production, 600 salariés ont débrayé deux heures mardi 2 février à Saint-Nazaire à l’appel de FO et de la CGT. Le lendemain, à Nantes, 300 travailleurs ont arrêté le travail deux heures pour dire leur refus du « badgeage en bleu » et leur refus de « travailler plus, pour gagner plus » comme le dit la propagande patronale.
D’autres actions sont à venir. Il y a des commandes, c’est aux patrons d’embaucher, à commencer par les intérimaires qui en ont assez de la précarité.