SNCF : nouvelle dégradation du service03/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2479.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : nouvelle dégradation du service

À partir d’avril 2016, la SNCF va systématiquement appliquer des frais en cas d’annulation ou d’échange de billets de train. Il en coûtera 5 euros à l’usager pour toute modification sur un billet de type loisir, et 15 euros si elle se fait à la veille du départ. Actuellement, les billets loisir sont échangeables ou remboursables sans frais jusqu’à la veille du départ, une retenue de 12 euros n’est appliquée que la veille du départ. La différence n’est donc pas négligeable !

Pour justifier cette mesure, Rachel Picard, la directrice de SNCF Voyages, a commencé par invoquer l’intérêt de l’usager. En diminuant le nombre des annulations ou échanges, cela permettrait de ne pas bloquer des places inutilement jusqu’au dernier moment, et même d’abaisser quelque peu les tarifs. Car ceux-ci n’augmenteraient plus systématiquement au fur et à mesure de l’approche de la date de départ, mais aussi en fonction du taux d’occupation des trains. Ils continueraient à croître les quinze derniers jours, mais « moins vite qu’avant ». Ils seraient particulièrement intéressants dans les trains peu remplis, ou bien quand la météo s’annoncerait pluvieuse… c’est-à-dire dans les situations qui intéressent le moins les usagers. Quel cadeau est-ce là ?

Rachel Picard a aussi donné la vraie raison de cette mesure : il s’agit avant tout de mieux remplir les TGV pour améliorer leur rentabilité… quitte à supprimer un service rendu aux voyageurs. Cette dégradation s’ajoute à l’aspect le plus scandaleux de la politique de la SNCF : la fixation des tarifs en fonction du marché, totalement opaque pour les voyageurs, et qui s’est soldée par une augmentation des tarifs effectifs telle que le train est devenu un moyen de transport inaccessible pour bien des familles de milieu populaire.

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