Île de La Réunion : Grève au garage03/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2479.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Île de La Réunion : Grève au garage

Dix ouvriers sur douze du garage Poinama de Saint-André à La Réunion se sont installés, le 26 janvier au matin, devant l’entrée avec chaises, table, drapeaux de la CGTR et sono. C’était la première grève depuis plus de cinquante ans qu’existe ce garage.

Les ouvriers en ont assez des interventions intempestives et des injures des cogérants de l’entreprise, assez aussi d’être lanternés pour l’obtention du 13e mois et la reconnaissance de leur qualification avec un salaire correspondant. Ils réclamaient également une indemnité de salissure et un arriéré de la prime Cospar que leur devaient les patrons, une prime de vie chère obtenue après les grèves de 2009 et que le gouvernement socialiste a supprimée en 2013.

Les grévistes n’étaient pas encore installés qu’un des cogérants est venu les solliciter pour entamer de suite une négociation. Il a réitéré sa demande plusieurs fois dans la journée, mais ce n’est qu’en fin d’après-midi que les ouvriers de Poinama ont accepté de discuter, après s’être fait voir sur une avenue particulièrement passante.

Les patrons qui, le matin encore, juraient qu’ils n’avaient pas les moyens de payer et pleuraient sur le sort de leur « petite entreprise », lâchaient une augmentation de salaire de 50 euros net à partir de février 2016. Ils s’engageaient à recevoir individuellement chaque ouvrier pour définir le niveau de sa qualification et le coefficient devant lui être appliqué pour le calcul de son salaire, à payer la prime de salissure. Ils s’engageaient aussi à veiller au respect des travailleurs et à enclencher début février le paiement progressif du 13e mois après, ont-ils précisé, avoir renégocié leurs tarifs avec les assurances. Les grévistes obtenaient enfin le paiement de leur journée de grève.

Les ouvriers ont alors repris le travail après avoir obtenu gain de cause sur la quasi-totalité de leurs revendications. Un succès qui est à mettre sur le compte de leur unité et de leur détermination.

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